coordination régionale bourguignonne - MJS

 

                

           

Accueil

Notre Agenda 

Le MJS

Fédérations

Archives

Education

Formation

Emploi/Travail

Europe

Mondialisation

Socialisme

Jaurès et Blum
Forum
Orientations

Engagez-vous  

Web socialiste

Nous Contacter

 

mise à jour effectuée lundi 21 octobre 2002    

 

Intervention de Jérémie FERRER-BARTOMEU

Bureau National du Mouvement des Jeunes Socialistes

27 septembre 2002    

Camarades,

Je serai bref dans mon intervention, et j’aimerai vous parler de notre campagne de rentrée, peut-être moins sur la forme que certains camarades- je ne suis ni graphiste, ni esthète- mais bien sur son contenu.

Je crois qu’à l’avenir, nous devrons tenir compte dans nos tracts de la réalité sociale de notre pays.  

Chacun ici parle de « politique de classe », au sens marxiste du terme si j’ai bien compris.  

Mais avant cela, ne faudrait-il pas définir ce qu’est une classe ?  

Ce concept, depuis Marx, a changé et ce n’est plus le temps d’adopter cette grille de lecture pour notre action politique.  

Considérons les fractures qui existent au sein de la société, au sein des jeunesses- car oui, il y a des jeunesses, multiples, diverses, variées.  

La société est traversée par de nombreuses fractures, celles des différences de pouvoirs d’achat, d’épargne, entre salariés du secteur public et du secteur privé. Et au sein même de ces deux secteurs, des différences existent qui ne peuvent nous autoriser à donner une réponse globale à chacun des problèmes que rencontrent les français.  

Je ne prendrai qu’un exemple pour illustrer mon propos : les trente-cinq heures. Personne ne contestera cette loi qui a fait globalement progresser le pays. Mais si nous considérons par exemple le secteur du Bâtiment/Travaux-publics : croyez-vous que pour ceux qui ont été annualisés, flexibilisés, cette loi soit objet de contentement. Je ne crois pas.  

La jeunesse- pardonnez mon propos un peu décousu, mais je suis moins rompu que vous ici à ce genre d’exercice- la jeunesse donc n’est-elle pas elle-même d’une complexité aiguë dans sa composition ? Cela nous demanderait de changer notre syntaxe et de parler « des jeunesses » : lycéennes, étudiantes, salariées, salariées-étudiantes, précarisées en intérim, etc. Nous ne pouvons apporter, sur des points précis, des solutions de plus en plus globales comme nous le faisons aujourd’hui en découpant à la hache notre société autour de deux voire trois classes sociales.  

Mais une solution existe, afin de rendre nos orientations lisibles pour tous et cohérentes.  

L’objectif n’est pas de diviser les classes, de découper les statuts sociaux, de catégoriser les gens. Cela, la droite rêve de le faire pour affaiblir toute revendication sociale en lui refusant la globalité. Et bien nous, nous devons faire l’inverse : l’objectif est justement de comprendre ces fractures pour mieux les résorber, pour mieux répondre aux souffrances sociales des populations.  

Trouver avec les citoyens le dénominateur commun qui les fera s’engager dans le camp du Progrès et de la Réforme sociale.

Expliquer clairement que nous défendons ce à quoi tous les progressistes sont attachés : la conciliation de l’intérêt privé avec l’intérêt général, la coexistence d’une émancipation de l’individu dans la société et d’un travail constant à l’amélioration de cette même société.  

Voilà les orientations que je propose, sous le mandat de mes camarades bourguignons,  pour nos prochaines campagnes, en direction de toute les jeunesses et en capacité de faire la synthèse des solutions qui existent.

 

En soulignant ce qui rapprochent ces jeunesses car nous aurons compris ce qui les divisent, nous transformerons la société.

 

Je vous remercie de votre attention.